Les cépages blancs de la Hunter Valley

Publié le par julie & jacques



Dans la Hunter Valley, il fait très très chaud de décembre à février (mois de vendanges). Et pour ne rien arranger, les périodes de sécheresse alternent sans prévenir avec des pluies diluviennes, qui nettoient tout sur leur passage.
Mais depuis les débuts difficiles de la viticulture dans le pays, des dizaines de variétés de raisins, venues d'un peu partout, ont été testées. Les premiers errements ont permis de trouver celles qui s'adaptaient le mieux à ce terrain hostile.

Aujourd'hui, les spécialistes s'accordent à dire que dix variétés de blanc s'épanouissent dans la Hunter. Et de ces dix-là, il faut définitivement exclure le riesling...

Le chardonnay arrive en tête de cette liste. Apparu pour la première fois dans la région dans les années 70, c'est désormais le cépage le plus populaire de la Hunter. Elle produit des vins blancs riches et généreux, souvent bien boisés, avec des arômes doux de caramel et de pêche. Un vin qui devient doré avec les années, et qui doit se boire jeune. Les styles varient, mais on trouve de bons chardonnays à travers toute la Hunter Valley.

Le sémillon, variété bordelaise célèbre pour le Sauternes, a trouvé un nouveau foyer dans la Hunter. Elle produit des vins au style unique, avec des arômes de citron, qui démarrent leur vie avec des couleurs pâles mais brillantes, et se transforment au fil des années en un doré lumineux, au bouquet de miel, noix et pain grillé. Les sémillons bien faits dureront 20 ans, et avec la nouvelle mode des bouchons à vis, pourraient même vivre un peu plus longtemps... Pour compliquer les choses, le sémillon a autrefois été appelé "le riesling de la Hunter"...

La troisième variété la plus populaire de la Hunter devrait en surprendre quelques uns : le verdelho, une variété originaire du Portugal.
Utilisé seul, il est devenu ces dernières années synonyme de la Hunter Valley. Il produit un fruit attractif, au caractère tropical, avec des réminiscences de melon, de prune jaune et même de fruits de la passion. Il donne un vin très populaire, prêt à boire mais qui tire avantage de quelques années en cave. Le verdelho est cultivé dans la région depuis 70 ans, et sa popularité ne cesse de croître.

Le traminer, originaire d'Italie et cousin du gewurtztraminer alsacien, a été planté avec enthousiasme dans la Hunter au début des années 70, et les les traminer-rieslings commercialisés du début des années 80 ont souvent été les premières expériences des amoureux du vin. Ces vins étaient particulièrement parfumés, avec des arômes surpuissants. Mais, bien faits et bus jeunes, ce sont d'intéressants vins légers et parfois plus adaptés à la cuisine orientale. Dans la Hunter, les traminers peuvent devenir gras et huileux après quelques années, mais on trouve quelques bons exemples d'acidité mordante... 

Dernièrement est apparu un nouvel intérêt pour le pinot gris, originaire d'Italie du nord. Il peut donner des vins mordants, aromatiques et épicés, mais dans les années très chaudes, il perd de son acidité et des ses arômes très rapidement. La variété est encore très peu répandue, et doit encore prouver ses capacités d'adaptation à la Hunter.

Le viognier est une variété noble de raisin, originaire de Condrieu dans la vallée du Rhône. Ce cépage produit des vins aux arômes subtils mais agréables de chèvrefeuille, renforcés sur le palais par un arôme très reconnaissable d'abricot sec. Souvent très intéressant, mais pas universellement admiré, le viognier semble bien se mêler avec d'autres variétés du Rhône, comme le shiraz. De plus, le climat de la Hunter correspond bien à cette variété.


 
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