Granite Belt, tout en surprises

Publié le par julie & jacques

Ca y est, nous arrivons à la fin de notre périple australien (qui aura duré 10 mois), mais avant de partir en Nouvelle-Zélande, nous nous sommes arrêtés dans la région de la Granite Belt pour essayer d’y dénicher quelques nectars.

Réveillé à l’aurore dans notre superbe « hippie camper van », nous filons chez Boireann, un domaine qui a le vent en poupe grâce à James Halliday (célèbre critique australien). Peter, ancien banquier, produit du vin depuis 1997. Sa gamme de vin 2008 (syrah, grenache, merlot) est très intéressante, avec un bel équilibre et des tanins prononcés voire parfois un peu vert (mais c’est ce qu’il aime, nous a-t-il dit). Nous goûtons également sur fût (ce qui est rare en Australie). Tout d’abord un « blend bordelais » 2009 très marqué par le bois neuf utilisé, puis un assemblage de tannat (40%), shiraz (40%), et mourvèdre (20%) aux parfums un peu fermiers mais d’une impressionnante puissance. Une belle surprise pour ce premier tasting, des vins de caractère avec une vraie personnalité. (Tarifs de 18$ à 25$ soit 9€ à 13€)

Nous continuons notre route vers le sud et nous nous arrêtons à Moonrise Estate. A peine sortie de la voiture, le vigneron arrive et nous pose LA question : « Vous allez acheter du vin ? ». Je réponds poliment que « Non » (on n’a pas de sherpa). Le vigneron nous invite pronto à quitter les lieux car, comme il dit : «  Je ne donne pas mon vin à ceux qui n’en achètent pas. » (Mais ne doit-on pas goûter avant de savoir si l’on veut en acheter ??).
Nous sommes donc repartis… Avec le sentiment désagréable (mais ce n’est pas la première fois) que le fait que nous soyons des jeunes en camper van, barbu qui plus est, ne lui avait pas plu. Bref, ça doit être le genre à préférer les couples arrivant en berline ou les cars de touristes descendant de la Gold Coast.

Après ce malencontreux épisode, nous avons fait un petit lunch de backpacker (salade) puis nous sommes allés voir le seul bio de la région, Wild Soul. Andy nous accueille et nous montre sa petite winery. Ici, on parle plus d’un vin de hangar que d’un vin de garage. Après plusieurs années de sécheresse, les productions sont maigres, très maigres (2 barriques pour les syrah 2008). Mais bon, Andy garde le sourire et nous explique que le vin est juste une finalité et que ce qui lui plait c’est l’idée du bio et de faire pousser des plantes. Il cultive également fraises et framboises. Les différents flacons que l’on goûte se ressemblent assez avec des arômes de fruits noirs confiturés, un alcool bien présent mais toujours un belle fluidité. Un bon vin de barbecue. 
A noter, son étiquette, d’un artiste inconnu, est superbe. (Voir « Mon plus grand désarroi »). (Tarifs de 18$ à 25$ soit 9€ à 13€)

Etape suivante, le domaine Tobin Fine Wine. Ce fut très rapide, après un verdelho aux arômes exotiques de « fruits de la passion », à la bouche dissociée et un tempranillo sans caractère. Nous décidons de partir (ça tombait bien car un mini bus de tour  opérator venait d’arriver).

Pour finir notre journée, nous allons à Pyramid Road. On a commencé par un joli verdelho 2008 frais, floral, plein de vivacité : un verdelho printanier. Côté vin rouge, moins de plaisir, un style un peu passe partout avec un important boisage. Tarifs 20$ à 35$ soit 10€ à 18€. Merci au vigneron de nous avoir indiqué un superbe camping sauvage, plein de kangourous.

Dans l’ensemble, il y a eu quelques bonnes découvertes dans la Granite Belt. Mais, cela ne nous empêche pas de penser que cette région est installée ici pour divertir les touristes de la Gold Coast, tout comme la Hunter Valley pour les Sydneysiders.

 

 

Publié dans Australie: Qui a bu...

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